ACTH
Définition – physiologie
L’hormone corticotrope ou ACTH (Adrenocorticotropic Hormone) est synthétisée au niveau de l’antéhypophyse selon un rythme nycthéméral. Son action fondamentale s’exerce sur son organe cible endocrinien : le cortex surrénalien. Elle se manifeste par la stimulation de la synthèse et de la sécrétion de stéroïdes hormonaux. La régulation de la sécrétion de l’ACTH est multifactorielle et complexe. Elle s’effectue selon un système de rétrocontrôle négatif induit par le taux de cortisol libre circulant. D’autre part, la sécrétion d’ACTH est stimulée en cas de stress, ce qui implique l’intervention du CRF (Corticotropin Releasing Factor) hypothalamique et des facteurs nerveux suprahypothalamiques.
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Le dosage de l’ACTH plasmatique trouve tout son intérêt dans l’investigation des pathologies surrénaliennes:
• On observe une majoration du taux d’ACTH essentiellement dans la maladie d’Addison (Un taux de cortisol < 50 ng/mL avec un taux concomitant d’ACTH > 200 pg/mL est pathognomonique de la maladie), la maladie de Cushing et en cas de production ectopique d’ACTH par une tumeur.
• On observe une baisse du taux d’ACTH essentiellement en cas d’insuffisance corticosurrénalienne secondaire et en cas de tumeur surrénalienne.
Les tests de stimulation de la sécrétion de l’ACTH par l’insuline ou le propranolol permettent d’apprécier l’état fonctionnel de l’hypophyse. L’interprétation de ces épreuves reposent sur le dosage de la cortisolémie.
Le test au CRF permet de distinguer maladie de Cushing et sécrétion ectopique : en effet les cellules d’un adénome hypophysaire sécréteur d’ACTH restent sensibles au CRF alors que les cellules cancéreuses produisant de l’ACTH ectopique sont insensibles au CRF.
L’exploration de l’axe hypophyso-surrénalien se pratique par injection IV d’ACTH naturelle ou synthétique (Cortrosyn). La réponse est objectivée par la mesure de la cortisolémie.